Tourisme : la continuité et le changement

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Un bon ministre, c’est bien. Un gouvernement pro-tourisme, c’est encore mieux

 

La reconduction de René Trabelsi à la tête du ministère du Tourisme – auquel est adjointe une Secrétaire d’Etat à l’Artisanat, Najet Nefzi – est une bonne nouvelle pour un secteur en quête de stabilité et de continuité. Si cette reconduction constitue une reconnaissance de l’efficacité et du pragmatisme du Ministre du Tourisme, ce dernier n’en sera pas moins attendu et jugé, lors de son nouveau mandat, sur sa capacité à mener à terme une stratégie dont il a décrit les contours ces derniers mois.

Le mot d’ordre de cette stratégie est la croissance du secteur qui passera notamment par trois axes :
– diversification et qualité de l’offre : relance du tourisme saharien, du tourisme de bien-être, du tourisme culturel ; mise en place des nouvelles normes hôtelières…
– rééquilibrage de la commercialisation : atténuer la saisonnalité, renforcer les marchés européens pourvoyeurs de devises, hâter l’Open Sky pour attirer une nouvelle clientèle et développer les courts séjours…
– restructuration de l’ONTT et remise à niveau du parc hôtelier tunisien, y compris par l’assainissement des hôtels en difficulté.

Tous ces points sont dans l’agenda du Ministre du Tourisme, et il ne manque pas de compétences à l’ONTT et au sein des fédérations professionnelles pour les mener à bien. Reste la volonté politique de reconnaître au secteur sa vraie place de moteur de l’économie tunisienne et, en ces temps de disette financière, sa capacité à réduire les besoins de financement du pays.

En effet, il est temps de cesser d’accabler le secteur sous prétexte qu’ « on en a fait assez pour le tourisme », comme le déclarait feu Béji Caïd Essebsi en 2012, alors qu’il était chef du gouvernement, au président de la FTH d’alors.

Il est temps, pour l’actuel Président du gouvernement, de tourner cette page où nos politiques s’évertuaient à se tirer une balle dans le pied qui fait avancer l’économie du pays.

Lotfi Mansour