Jalel Bouricha nous manquera

image_pdfimage_print

Enterré jeudi 27 mars au cimetière du Jellaz, Jalel Bouricha, propriétaire de Yadis Hotels, a succombé à une crise cardiaque à l’âge de 55 ans. Dans la dernière interview qu’il nous a accordée en avril dernier, il était le premier et le seul à dénoncer publiquement l’accord de soutien à l’aérien en s’exclamant : « Le FODEC n’est pas fait pour soutenir Tunisair. » Il a été entendu, et les modalités de ce « soutien à l’aérien » sont révisées.
Pour expliquer sa mort soudaine, on l’a dit fatigué par la charge de travail que lui imposait l’ouverture prochaine de l’Impérial à Djerba, inquiet de la situation du tourisme tunisien. Mais le vrai mal de Jalel Bouricha était de n’avoir pas su, contrairement à beaucoup de ses confrères, se fabriquer la carapace qui permet de tout traverser, de tout subir.
En lui, on regrettera une personne dont on apprenait à apprécier les défauts avant les qualités ; un patron qui ne se prenait pas au sérieux, qui ne s’enjolivait pas lui-même, qui ne bridait pas ses émotions et se laissait aller à des colères et à de franches rigolades qui faisaient le plaisir de ses interlocuteurs.
Un grand patron avec qui on peut “déconner”, c’est rare. Son sourire nous manquera.

LM