Tunisia Hospitality Award : Tourism is back!

Une salle comble, pas moins de 5 membres du Gouvernement dont René Trabelsi, Ministre du Tourisme, le Gouverneur de la Banque Centrale, de nombreux banquiers et bien entendu des professionnels du secteur de toutes les générations et de toutes les branches : une mobilisation qui semble signifier que l’intérêt pour le tourisme est de retour.

Le hasard du calendrier a voulu que la première édition du Trophée-Label Tunisia Hospitality Award (THA) se tienne le 19 juin, soit un jour après la divulgation des résultats de l’étude de KPMG initiée par la FTH.

Tandis que cette étude venait confirmer, devant un Chef de Gouvernement ravi, le poids réel du secteur dans l’économie du pays (voir notre article), la qualité et le nombre de participants à la 1e édition de THA, ce mercredi au Laico Tunis, ont incité le Ministre du Tourisme, René Trabelsi, à annoncer un nouveau paradigme pour le secteur : « Le pays a besoin de tourisme et le tourisme a besoin de financement… j’appelle donc les banques à financer le tourisme », a-t-il asséné.

Les participants à cette soirée de gala ont aussi pu visionner un documentaire inédit sur l’histoire de l’hôtellerie et du tourisme tunisien (à voir prochainement sur notre site), qui rendait hommage aux hommes qui ont fait le secteur : professionnels, hommes d’Etat et hauts fonctionnaires de la SHTT. Ce documentaire soulignait aussi l’engagement des hôtels d’aujourd’hui sur la voie de la qualité avec plus de 100 hôtels tunisiens jugés très bons ou excellents selon leur index annuel de ReviewPro.

Si la crise de ces dernières années a causé la fermeture des hôtels les moins compétitifs, ceux qui restent, ou du moins un bon nombre parmi eux, semblent engagés sur la voie de la compétitivité.

Ainsi, pas moins de 19 hôtels ont reçu le Prix de l’Excellence hôtelière sur la base de leur GRI annuel de ReviewPro.

Lors de la même soirée, les Trophées Jasmin d’Or ont distingué des hôtels mais aussi des associations de la société civile particulièrement engagés dans les domaines du tourisme durable, de la culture et de l’animation des régions.

Lotfi Mansour

Voir les lauréats en photos

 

Exposition “Le passé c’est l’avenir” en hommage aux bâtisseurs de l’hôtellerie et du tourisme tunisiens
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A la table du Ministre René Trabelsi, d’éminentes personnalités dont 4 membres du Gouvernement et le Gouverneur de la BCT
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Une assistance nombreuse et des invités prestigieux
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Il faut que ça cesse

Le Ministre René Trabelsi subit encore et toujours un interminable procès en illégitimité.

 

Tout est parti d’un article du site libanais El Mayadeen daté du 8 juin, et selon lequel les autorités tunisiennes auraient sécurisé la « délégation israélienne » lors du pèlerinage de la Ghriba.
Il n’en fallait pas plus pour enflammer certains médias tunisiens, sans que la conversion de « pèlerins juifs » en « délégation israélienne » n’éveille en eux le moindre soupçon.

Et revoilà le Ministre du Tourisme sommé de donner explication et démenti. Un rituel que René Trabelsi doit désormais prévoir dans son agenda au moins une fois par mois : « Oui, je suis juif, non je ne suis pas israélien, oui je mange kasher, non je n’ai rien contre la nourriture halal, oui j’encourage les juifs tunisiens à visiter leur pays natal, non je n’ai pas l’intention de leur interdire d’avoir deux passeports… ».
Bientôt on lui demandera d’instaurer aux frontières un “test idéologique” pour tout touriste voulant fouler la terre tunisienne : pas de Français votant Front National, pas d’Américains du Constitution Party, pas d’Allemands du NPD, pas de Loups Gris turcs… et pendant qu’on y est, pas de descendants de harkis algériens ni d’enfants de goumiers marocains ou tunisiens.

Drôle de pays où on peut monter en épingle une histoire de guide touristique qui aurait désigné en chuchotant (apparemment pas assez…) la maison où Abou Jihad a été assassiné par les services israéliens en 1988, pour ensuite mettre en cause le Ministre du Tourisme. Drôle de pays où l’on peut insinuer que le tourisme tunisien ne doit sa relative vigueur qu’aux 2000 juifs de la Ghriba, alors qu’il s’apprête à recevoir 9 millions de touristes. Drôle de pays où certains se croient en droit de sommer un Ministre du Tourisme – tunisien أباً عن جد, faut-il le rappeler – de s’expliquer à tout bout de champ sur ce qui s’écrit ou se dit dans les médias moyen-orientaux.

Assurément, le Ministre du Tourisme n’est pas parfait et son action est à parfaire. Mais de quel droit devrait-on lui faire subir cet interminable procès en illégitimité ? Il faut que ça cesse.

Lotfi Mansour




René Trabelsi : le pays a besoin de devises

Lors d’une rencontre à Nabeul organisée par l’Institut des Politiques Publiques du parti Machrou3 Tounes, il y a eu convergence de points de vue entre l’actuel Ministre René Trabelsi et l’ancien, Slim Tlatli. Le premier pour dire que notre tourisme « a besoin de devises et donc des marchés internationaux qui en sont pourvoyeurs », et le second pour insister sur le fait qu’ « il faut arrêter la course vers la seule augmentation du chiffre des entrées touristiques ». Décryptage.

 

Le paradoxe du tourisme tunisien peut se lire au niveau des chiffres des 4 premiers mois de l’année en cours, en comparaison avec ceux de la même période de 2010.

Année exceptionnelle en terme de croissance des entrées (+25,5% au 30 avril), 2019 ne pallie pas pour autant (pas encore…) les fragilités apparues depuis 2011, à savoir une augmentation des entrées ne s’accompagnant pas d’une progression des nuitées et des recettes.

En effet, pour les 4 premiers mois de cette année, on enregistre une baisse des nuitées (–27,1% au 30 avril par rapport à la même période de 2010). Idem pour les recettes en devises étrangères (–19% en euros et –33% en dollars US) ; une baisse dont la dévaluation du dinar n’est pas la seule explication.

La raison en est que depuis 2011, le tourisme tunisien a vu se transformer sa structure de clientèle en faveur des marchés maghrébins dont la durée de séjour est en moyenne moindre que celle des autres marchés (1,13 jours contre 6,8 pour les marchés européens en 2017) et le mode d’hébergement souvent non hôtelier.

Ainsi, restant moins dans le pays, les Maghrébins dépensent moins. La question pour les décideurs tunisiens est de rétablir l’ancien équilibre entrées/recettes/nuitées en incitant les Maghrébins à opter pour de plus longs séjours, et en augmentant le nombre d’entrées européennes.

Pour tous les marchés, le tourisme tunisien doit se montrer plus inventif en montrant toutes les possibilités de visites et d’expériences à vivre dans le pays.

Et montrer aux Algériens qu’il est plus intéressant pour eux d’opter pour un forfait dans un hôtel tunisien que de passer par le locatif. C’est ce qu’a démontré il y a quelques mois un éditorialiste algérien dans une vidéo sur Facebook.

A nos hôtels et agences de voyages de porter cette bonne parole aux oreilles des Algériens…

Lotfi Mansour

 

 

 

 




Tunisia Hospitality Award : le jury reçu par le Ministre

René Trabelsi, accompagné de la nouvelle Directrice Générale de l’ONTT Amel Hachani, a reçu aujourd’hui le jury du trophée Tunisia Hospitality Award (lire notre article). Ce jury est composé de Mounir Ben Miled (président du Jury), Mehdi Allani (FTH), Sonya Ayed (FTAV), Walid Tritar (FI2T), Emna Bouchoucha (consultante) et Lotfi Mansour (MCM/tunisiatourism.info).

Le Ministre a approuvé le processus envisagé pour sélectionner les hôtels à primer – processus basé sur le GRI de ReviewPro, donc sur les avis et notes des clients.
Cependant il a relevé que, si le client peut décider de la réputation des hôtels, il doit le faire en étant informé de ses droits et devoirs. S’inscrivant en faux contre l’idée que « le client est roi », il préfère dire que « le client a toujours raison, sauf quand il a tort ! ».
René Trabelsi a ainsi attiré l’attention sur la difficulté pour les hôtels de faire cohabiter des groupes de clients dont les aspirations sont parfois divergentes. Il a insisté sur le fait qu’il revient aux hôtels d’être pédagogues afin de faire connaître et respecter leurs règlements internes.

Par ailleurs, le Ministre du Tourisme a approuvé l’idée de décerner un prix spécial du Jury aux meilleurs élèves des écoles de formation.

Rappelons que la 1e édition du trophée Tunisia Hospitality Award se tiendra mercredi 19 juin au Laico Tunis. La distribution des trophées se fera lors d’un dîner-gala qui sera rehaussé par la présence du Ministre du Tourisme et de l’Artisanat.

 

De gauche à droite : Sonya Ayed, Emna Bouchoucha, Mehdi Allani, Lotfi Mansour, Mounir Ben Miled, René Trabelsi, Amel Hachani, Walid Tritar.

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René Trabelsi (Ministre du Tourisme) et Amel Hachani (Directrice Générale de l’ONTT)

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René Trabelsi : « Laissez-nous la chéchia ! »

Ambiance décontractée lors de la passation de pouvoir à la Direction Générale de l’ONTT en présence d’hommes d’affaires chinois…

 

Devant une assemblée d’hommes et femmes d’affaires chinois présents, ayant exprimé l’intention d’investir dans des hôtels 5 étoiles, René Trabelsi, Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, s’est exclamé : « Investissez dans les 5 étoiles, mais laissez-nous la chéchia !… ».

L’ambiance était donc décontractée, hier, lors de la cérémonie d’installation d’Amel Hachani en tant que Directrice Générale de l’ONTT. Cérémonie à laquelle s’est adjoint ce groupe de Chinois en visite en Tunisie.

Ambiance studieuse aussi, puisque le développement du tourisme avec la Chine était au cœur des interventions, et notamment à propos de la visite que doit effectuer en Chine le Ministre du Tourisme au mois d’avril.

Ali Miaoui, DGA de Tunisair, a pu informer les invités chinois du projet de ligne Tunisie-Chine que la compagnie nationale lancerait en 2020.

 

Cérémonie d’installation d’Amel Hachani à la Direction Générale de l’ONTT
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Délégation d’hommes et femmes d’affaires chinois
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Ali Miaoui, DGA de Tunisair, avec René Trabelsi et Amel Hachani
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« Le plus beau ministre du monde… »

Le salon Fitur Madrid nous a servi d’occasion pour mieux cerner René Trabelsi, ministre atypique, avec ses atouts et ses limites.

 

« René ! Je peux te parler ? » était l’acclamation la plus entendue dans le pourtour du stand tunisien sur le salon Fitur à Madrid (du 23 au 27 janvier)… Chaque professionnel voulait échanger avec le Ministre du Tourisme et immortaliser le moment avec une photo.
De longs moments de discussion que le Ministre assume : « Il fallait que je passe du temps avec les commerciaux, nous a-t-il confié, puisqu’en définitive c’est eux qui permettront la réalisation de nos objectifs ».
Et pour aller au bout de son idée, il a prévu pour les prochains jours une réunion avec les commerciaux d’hôtels et d’agences de voyages à l’hôtel Le Royal à Hammamet, afin, dit-il, d’« optimiser la commercialisation ».

Handicapé par la faiblesse de ses budgets de promotion, le tourisme tunisien doit s’ingénier à trouver des idées « efficaces et pas chères », semble penser le Ministre. Et il ne manque pas de donner en exemple son passage sur C8 en prime time dans une des émissions les plus regardées en France.
Autre exemple : le voyage en avion de René Trabelsi entre Tunis, Madrid et Paris aurait dû coûter plus de 7000 Dt… Trouvant le montant excessif, le Ministre a lui-même concocté un nouveau trajet qui ramène la facture à quelque 4000 Dt.
On l’aura compris, le premier apport de René Trabelsi en tant que ministre est sa connaissance intime du secteur et des professionnels, qui lui permettent un gain de temps et d’argent appréciables.

Se démener, occuper le terrain, motiver les troupes… tant qu’il s’agit de payer de sa personne, René Trabelsi répond présent. Mais peut-il faire plus avec le budget et le (court) mandat qui sont les siens ?
Sur le marché espagnol, peut-il par exemple répondre positivement aux demandes de publicité conjointe ou à celles de partage du risque aérien émanant des TO, alors que l’ONTT peine à payer les anciens engagements de soutien pris ces dernières années ? Pour un bon déroulement de la saison, peut-il intervenir pour assurer le bon approvisionnement des hôtels en quantité et en prix pour des produits alimentaires (notamment viandes blanches) qui subissent pénuries et hausses des prix du fait de spéculateurs tunisiens ?
Peut-il réformer une administration obligée de consacrer les deux tiers de son budget au fonctionnement ? La réforme de l’ONTT en agence de promotion cessera-t-elle avec lui d’être un projet pour voir un début de concrétisation ?

La liste de telles questions peut s’allonger. Leurs réponses ne se trouvent certainement pas à l’Avenue Mohamed V, mais bel et bien à la Kasbah. L’impossible réforme de Tunisair nous renseigne s’il en est quant à l’indécision du gouvernement, ses limites budgétaires ou son manque de volonté et/ou de clairvoyance.

Alors « le plus beau ministre du monde » peut-il donner ce qu’il n’a pas ? En attendant la réponse qu’il apportera à cette question, nous n’allons pas bouder notre plaisir de voir ce professionnel devenu ministre réussir à remonter le moral des troupes, et à faire parler du pays dans de grands media.

 Lotfi Mansour

Le Ministre René Trabelsi
avec Mohamed Ellouze, chaîne espagnole Vincci (6 hôtels en Tunisie)
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… avec l’équipe de Tunisair (DG Moez Ben Rejeb, 2e à partir de la droite)
et l’ambassadeur de Tunisie en Espagne (M. W. Chiha, 1er à partir de la droite)
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… sur le stand algérien
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… sur le stand palestinien
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… lors de la conférence de presse donnée le 1er jour du salon
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… au milieu des professionnels tunisiens
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Michel et René : même combat ?

Arrêt sur image : le Ministre du Tourisme et le comédien ont sans doute beaucoup de choses à se dire…

 

« Tout de suite on m’a catalogué, on m’a remis une étiquette : l’étiquette que j’avais quand j’avais 12 ans, 15 ans, 16 ans, 17 ans. Je suis devenu le “juif-tun” de service, il m’ont refait souffrir encore… » Ainsi s’emportait Michel Boujenah en 2015 contre ses collègues acteurs français… et ainsi aurait pu s’exprimer René Trabelsi après sa nomination au Ministère du Tourisme.

A moins qu’il n’ait envie de s’exclamer, comme le même Michel Boujenah, alias Bajou dans le film “Le Nombril du monde” – histoire d’un entrepreneur “juif-tun” au temps du Protectorat français : « Ena Françaoui ?! Ena ?! »

Michel comme René sont si tunisiens qu’ils n’ont « pas besoin de le dire, ça se voit trop » : conseil en forme de boutade donné jadis par un comédien à Michel Boujenah. Finalement ce dernier pourrait souffler à René sa propre devise de vie : « Fais ton métier, donne, écris des histoires. Sois généreux, mais ferme ta gueule, arrête de leur dire que tu as besoin d’être aimé. »

Lotfi Mansour

Photo : René Trabelsi et Michel Boujenah le week-end dernier au siège de l’OIF à Paris.




René Trabelsi, nouveau Ministre du Tourisme et de l’Artisanat

La nomination de René Trabelsi à la tête du Ministère du Tourisme met fin à la vacance du poste et à la surenchère de prétendants et des partis politiques depuis le départ de Mme Selma Elloumi à la Présidence de la République. L’arrivée du désormais ex-patron de Royal First Travel met le Ministère à l’abri des tensions et convoitises partisanes, et promet un redémarrage rapide de la machine du Ministère.

Un redémarrage qui reste toutefois conditionné par la constitution de l’équipe du nouveau ministre, étant donné le départ annoncé de l’actuel Directeur de Cabinet, Nabil Bziouech.