TCB, c’est parti !

Le TCB nouvellement constitué a tenu sa première réunion publique pour présenter ses objectifs et ses modalités de fonctionnement. En attendant d’autres réunions prévues dans les régions en vue de rallier le plus grand nombre de professionnels du MICE.

La première réunion publique du Tunisia Convention Bureau s’est tenue aujourd’hui 4 mai 2023 au Laico Tunis en présence de M. Moez Belhassine, Ministre du Tourisme, de la présidente de la FTH, Dorra Miled, et de son collègue de la FTAV, Ahmed Bettaieb, devant de nombreux professionnels du MICE.

Cette rencontre a permis la présentation du site tunisiaconventionbureau.com, en ligne depuis le 1er mai, et de préciser le contexte de la création du TCB, les conditions de son efficacité ainsi que les modalités de son fonctionnement.

Ainsi, le Ministre du Tourisme a situé la création du TCB
dans l’approche globale de partenariat public/privé (PPP) qu’encourage
l’administration. Mme Miled, de son côté, a insisté sur l’apport du secteur
MICE à l’hôtellerie tunisienne tant en termes de revenus que pour atténuer les
effets de la saisonnalité de son activité.

M. Bettaieb a souligné pour sa part la complémentarité entre
la FTAV et le TCB, gage d’une coopération fructueuse pour les deux parties.

Un mode de fonctionnement équitable

Wiem Radhouane, présidente du TCB, a plaidé pour une adhésion des professionnels du MICE au TCB : « Si, pour des raisons pratiques, nous avons été un petit nombre d’hôteliers et d’agences de voyages MICE à nous charger de la création juridique du TCB, sa véritable création doit se faire avec le plus grand nombre de professionnels et d’acteurs du MICE » a-t-elle précisé.

Les professionnels présents ont semblé convaincus des
objectifs du TCB et de la pertinence des actions envisagées. Ils ont porté
leurs questions sur le mode de fonctionnement du groupement et son équité
vis-à-vis de ses membres. Les réponses à ce sujet de la part des responsables
du Convention Bureau semblent avoir emporté l’adhésion du plus grand nombre.

Ainsi, il a été précisé par Lotfi Mansour, Directeur Exécutif, que le TCB est une structure égalitaire de par la forme juridique GIE et de par ses choix statutaires. Notamment :

  • devenir membre du GIE, c’est en devenir « actionnaire ». Ainsi le paiement de la cotisation d’adhésion entraine (par décision de l’AG) une intégration au GIE en tant que membre au même titre que les fondateurs ;

  • de par les statuts, les membres du TCB ont tous les mêmes droits et obligations. L’exercice de ces droits et obligations sera spécifié dans le règlement intérieur qui sera écrit par tous les membres, anciens et nouveaux, d’ici le mois d’août, un délai nécessaire à la participation de tous ;

  • par définition, un GIE ne peut exercer l’activité de l’un de ses membres. De plus, la séparation entre la gérance (Comité Directeur) et la gestion opérationnelle (Direction Exécutive assurée par un consultant) est à même de garantir l’égalité entre les membres.

Après cette rencontre, l’équipe du TCB compte en organiser d’autres, notamment à Sousse, Hammamet et Djerba.




La Grande Traversée, circuit pédestre au Djebel Dahar

Une randonnée de 200 kilomètres dans une région fascinante pour découvrir habitations troglodytes, merveilles géologiques, huileries traditionnelles et citadelles au milieu de nulle part.

La région du Dahar, dans le Sud-Est, est une région à part. Ses paysages grandioses et arides dissimulent des curiosités innombrables, reflets d’une histoire singulière. Le meilleur moyen de les découvrir, c’est… à pied.

Le nouveau circuit pédestre “Grande Traversée du Dahar” s’étend sur 194 km en douze étapes. Il a été étudié pour explorer toutes les facettes de la région.

Au programme : séjourner dans des villages berbères en pleine montagne comme Tamezret et Toujane. Comprendre les différents types d’habitations troglodytes à Matmata, Douiret, Chenini. Goûter l’huile d’olive des pressoirs souterrains. Admirer l’ingéniosité de l’agriculture traditionnelle. Faire la différence entre Ksour de montagne et Ksour de plaine – ces greniers fortifiés, les uns construits sur des pitons rocheux inaccessibles, et les autres, de plus grandes dimensions, servant autrefois de lieu de commerce.

Lire plus sur TunisiaTourism.info : Grande randonnée dans les montagnes du Dahar




A l’origine du Club Med Djerba, des pêcheurs d’éponges…

Des pêcheurs d’éponges grecs installés jadis à Djerba sont à l’origine du succès touristique de l’île des Lotophages.

 

A la fin du 19e siècle, des pêcheurs grecs venaient chaque année le long des côtes d’Afrique du Nord pour y récolter des éponges.

Certains s’y sont finalement installés. L’un d’eux a fondé à Djerba une grande entreprise de pêche et d’exportation des éponges. Son petit-fils s’appelait Laris Kindynis.

Dans les années 1950, ce Laris Kindynis a rencontré Gérard Blitz, l’inventeur du Club Méditerranée, et lui a parlé de son jardin secret, une petite crique déserte où il chassait le mulet et le mérou.

Un an plus tard, le 4e village du Club Med s’implantait à cet endroit. Point de départ du succès mondial de cette île mythique qui deviendra une grande destination touristique.

Laris Kindynis, quant à lui, rejoindra le Club Med, puis participera à la création de plusieurs clubs de vacances et hôtels de luxe à travers le monde.

Auparavant, son père avait construit un petit hôtel qui existe encore, l’Hôtel du Lotos, non loin de l’église grecque-orthodoxe Saint-Nicolas près de la mer. Deux lieux qui gardent le souvenir de l’importante communauté formée jadis à Djerba par les pêcheurs d’éponges grecs…

 

Lire plus sur TunisiaTourism.info : Djerba, le Club Med et les pêcheurs d’éponges




Il y a 2000 ans, l’agriculture durable

On pratiquait déjà la permaculture dans les oasis de Tunisie il y a 2000 ans…

 

Au premier siècle de notre ère, un auteur latin, Pline l’Ancien, décrivait le principe de la culture sur plusieurs étages dans l’oasis de Gabès. Blé, légumes, arbres fruitiers cultivés sur la même parcelle à l’ombre des palmiers dattiers.

Un principe très semblable à ceux de la permaculture, système d’agriculture durable utilisant la biodiversité.

Lire plus sur TunisiaTourism : oasis, nos ancêtres faisaient de la permaculture !




A Djerba, l’air est si doux…

Non, Flaubert n’a pas dit qu’ “à Djerba, l’air est si doux qu’il empêche de mourir”… mais il aurait pu !

(photo : Imed Dhaouadi)

Le prochain Sommet de la Francophonie, prévu en novembre 2021 sur l’île de Djerba (mais finalement reporté à 2022), est l’occasion de se pencher sur la relation entre l’ “île des Lotophages” et un des plus grands écrivains français, Gustave Flaubert.
On répète souvent, en effet, cette phrase attribuée à Flaubert : “à Djerba, l’air est si doux qu’il empêche de mourir”.

Et il est vrai que le climat de Djerba est des plus doux qui soient. Située très au sud, face au Sahara, elle reste tempérée et agréable toute l’année.
Un ouvrage paru en 1937 affirmait : “à Djerba vous découvrirez la cinquième saison … ce climat spécial à l’île de Djerba, si étrange, fait de sécheresse extrême, de brise marine, de fraîcheur et de rosées nocturnes, de quelque chose de rationnel, de tempéré en tout” (Emmanuel Grévin, “Djerba, l’île heureuse”).

La partie nord de l’île, en particulier, est soumise à une brise rafraîchissante et on y cultive de jolis jardins d’arbres fruitiers.
Dans l’Antiquité, les riches propriétaires de Meninx – l’ancienne capitale de l’île, située au sud – passaient volontiers l’été dans leurs belles résidences de la partie nord, près de la ville antique de Girba qui a ensuite donné son nom à toute l’île.

Salammbô n’était pas djerbienne

Première surprise : Flaubert n’a jamais mis les pieds à Djerba.
Il s’est bien rendu en Tunisie en 1858 pour préparer l’écriture de son grand roman orientaliste “Salammbô”. Mais il n’y a visité que le Nord et l’Ouest, depuis la région de Carthage jusqu’au Kef.

Alors d’où vient cette phrase si souvent citée à propos de Djerba ?

L’action du roman de Flaubert débute “à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar”. C’est aujourd’hui La Marsa à côté de Tunis.
Elle s’appuie sur un épisode historique authentique : en 241 avant J.-C., la cité antique de Carthage a fait face à la révolte de son armée de mercenaires.
Flaubert invente deux personnages : Mâtho, l’un des chefs mercenaires, et Salammbô, fille d’un des magistrats de Carthage.

Une île couverte de poudre d’or

C’est pour séduire Salammbô que Mâtho lui promet de l’emmener dans une île merveilleuse en lui murmurant ces mots :

“Au-delà de Gadès, à vingt jours dans la mer, on rencontre une île couverte de poudre d’or, de verdure et d’oiseaux. Sur les montagnes, de grandes fleurs pleines de parfums qui fument se balancent comme d’éternels encensoirs ; dans les citronniers plus hauts que des cèdres, des serpents couleur de lait font avec les diamants de leur gueule tomber les fruits sur le gazon ; l’air est si doux qu’il empêche de mourir.”

En partant de Carthage, Djerba se trouve effectivement au-delà de Gabès, ville-oasis tunisienne bien connue et prospère dans l’Antiquité (lire : Oasis – nos ancêtres faisaient de la permaculture !).
Mais les Carthaginois, excellents navigateurs, mettaient certainement beaucoup moins de vingt jours pour y parvenir !

De plus Flaubert n’écrit pas Gabès mais Gadès, qui est le nom antique de… Cadix en Espagne !
Flaubert était bien renseigné : au temps de l’Empire romain, le trajet Carthage-Cadix s’effectuait en 13 jours, comme le montre la carte interactive conçue par l’Université de Stanford.
C’est après avoir assimilé les techniques des Carthaginois que les Romains étaient devenus maîtres de la Méditerranée. Quelques siècles plus tôt, le même trajet pouvait donc prendre une vingtaine de jours.

Ainsi l’île de Mâtho, certainement imaginaire, était située au large de l’Espagne.

Des citronniers, mais pas de montagnes !

En réalité, Djerba ne ressemble guère à la description donnée par Flaubert.

Certes, on y voit de magnifiques fleurs, des oiseaux de toutes sortes, des citronniers (et beaucoup d’oliviers et de palmiers).
Ses paysages sereins, sablonneux et inondés de lumière, semblent bien “couverts de poudre d’or”.

Mais la verdure et le gazon y sont rares. Surtout, le relief de Djerba est aussi doux que son climat : on n’y trouve aucune montagne !
Et bien sûr, aucun serpent à dents de diamant pour cueillir les citrons.

Reste que “Salammbô” est un monument de la littérature française, même si sa vision de Carthage est quelque peu faussée par l’état des connaissances et les fantasmes de son époque.
Reste aussi que Djerba est bien ce morceau de bout du monde, cette île paradisiaque à l’orée du Sahara, dont les paysages font rêver. Et en effet, l’air y est si doux, si doux…

GM-ok

 

Guillemette Mansour




La charfiya, une méthode de pêche astucieuse et écologique

Nouvellement reconnue par l’UNESCO comme Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité, la pêche à la charfiya utilise des installations en palmes taillées et fichées dans les fonds marins, à faible profondeur. Ces murs de palmes sont judicieusement orientés en fonction des marées, et dirigent les poissons vers des pièges en fibres de palmes où ils sont conservés vivants.

La pêche à la charfiya est une véritable institution aux îles Kerkennah. Ces pêcheries fixes se transmettent souvent de père en fils. Leur construction et leur entretien donnent lieu à des cérémonies et rituels qui réunissent l’ensemble de la communauté. Ce procédé exploite les particularités de l’archipel Kerkennah : existence de hauts fonds et de marées, abondance du palmier.

Pour les mêmes raisons, il est aussi connu et utilisé sur l’île de Djerba.

Lire plus sur TunisiaTourism : La pêche à la charfiya, patrimoine immatériel de l’humanité .

(Photo : une charfiya à Djerba)




Colisée de Rome, Colisée d’El Jem…

Un comparatif entre les deux plus spectaculaires monuments romains du monde…

Tous deux inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO, le Colisée de Rome et celui d’El Jem ont beaucoup en commun. Les deux amphithéâtres abritaient les fameux “jeux du cirque” : combats de gladiateurs et batailles navales à Rome, chasses et combats de fauves à El Jem.

Le Colisée de Rome 

facaderome

vuegenerome

Le Colisée d’El Jem 

eljem1

eljem2

Si celui de Rome est le plus grand (50 000 spectateurs, contre 30 000 pour celui d’El Jem), leur état de conservation est comparable. A El Jem, une partie de l’enceinte est effondrée, mais l’arène est intacte, contrairement au Colisée de Rome.

L’amphithéâtre d’El Jem, construit deux siècles plus tard que celui de Rome, est techniquement mieux conçu et plus perfectionné.

Celui de Rome est construit en briques, cachées à l’extérieur par une façade de pierre. Tandis que celui d’El Jem est entièrement en pierre, ce qui donne à la visite une poésie incomparable.

Autre avantage d’El Jem : il est beaucoup moins fréquenté, ce qui permet de le parcourir en toute liberté, des sous-sols aux gradins !

Lire plus sur TunisiaTourism : Colisées, El Jem mieux que Rome ?




La Constitution de Carthage, un modèle selon Aristote

La Constitution de Carthage était une des trois meilleures du monde ! C’est ce qu’affirmait le philosophe grec Aristote, un des plus grands savants de l’Antiquité.

 

Carthage est le seul Etat, avec la Crète et la cité grecque de Sparte, dont Aristote a analysé en détail les institutions dans son grand livre “La Politique”.

Ces trois gouvernements étaient selon lui « très supérieurs à tous les gouvernements connus ».

Dans cet ouvrage, Aristote décrit les institutions de Carthage qui prévoyaient un équilibre des pouvoirs entre les Suffètes et le Grand Conseil. Il précise aussi le rôle de l’Assemblée du peuple, dans laquelle « chaque citoyen peut prendre la parole sur l’objet en discussion, prérogative qu’on chercherait vainement ailleurs ».

Ainsi, au 4ème siècle avant l’ère commune, la cité de Carthage occupait une place de choix dans l’invention de la démocratie, dont le monde grec n’avait pas l’exclusivité.

Lire plus sur TunisiaTourism.info : La Constitution de Carthage, une des meilleures de l’Antiquité !

 




La Tunisie au temps des corsaires “turcs”

Le rattachement de la Tunisie à l’Empire Ottoman s’est joué grâce à l’intervention de célèbres corsaires : les frères Arrouj et Khaïreddine Barberousse, Dragut, Eulj Ali…

Au début du 16ème siècle, de nombreuses puissances s’adonnaient à la ”guerre de course”. Les navires de commerce des pays ennemis étaient attaqués, leur cargaison revendue, et les passagers capturés pour obtenir une rançon. Les Chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem (devenu plus tard l’Ordre de Malte), l’Espagnol Pedro Navarro, le Génois Andrea Doria se livraient à cette activité.

Du côté des Ottomans, ce sont bien souvent des convertis d’origine chrétienne qui se mettaient au service de dignitaires puis du Sultan lui-même. Ainsi, les frères Barberousse étaient des Grecs nés sur l’île de Lesbos. Dragut – ou Darghouth – venait lui aussi d’un petit village grec, situé aujourd’hui en Turquie.

Tous deux ont installé leurs quartiers en Tunisie. Alors que le pays était convoité à la fois par les Espagnols et les Ottomans, ils ont permis aux seconds de l’occuper définitivement en 1574…

Lire plus sur TunisiaTourism.info : Qui étaient les corsaires “turcs” de Tunisie ?




Le musée de Chemtou a rouvert ses portes

Depuis décembre dernier, le grand musée de la Tunisie numide, à Chemtou dans le Nord-Ouest, est de nouveau ouvert. Pour tout savoir sur la civilisation numide et le précieux “marbre numidique” couleur jaune d’or…

 

Le musée de Chemtou est une superbe réalisation tuniso-allemande, inauguré en 1997, mais fermé ces dernières années pour raison de sécurité.
Sur 2000 m2, il offre une exposition selon les normes modernes qui fait la part belle au fameux “marbre numidique” de Chemtou. Formation géologique du marbre, techniques d’extraction, échantillons, histoire des carrières avant et après les Romains illustrent les différents aspects de ce marbre jaune particulièrement recherché dans l’Antiquité.

La ville antique de Simittu (aujourd’hui Chemtou) se trouvait en plein pays numide et a conservé des témoignages importants de leur art, de leur architecture et de leur écriture, ancêtre du Tifinagh. C’est l’autre volet intéressant du musée.

Lire plus sur tunisiatourism.info.