La charfiya, une méthode de pêche astucieuse et écologique

Nouvellement reconnue par l’UNESCO comme Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité, la pêche à la charfiya utilise des installations en palmes taillées et fichées dans les fonds marins, à faible profondeur. Ces murs de palmes sont judicieusement orientés en fonction des marées, et dirigent les poissons vers des pièges en fibres de palmes où ils sont conservés vivants.

La pêche à la charfiya est une véritable institution aux îles Kerkennah. Ces pêcheries fixes se transmettent souvent de père en fils. Leur construction et leur entretien donnent lieu à des cérémonies et rituels qui réunissent l’ensemble de la communauté. Ce procédé exploite les particularités de l’archipel Kerkennah : existence de hauts fonds et de marées, abondance du palmier.

Pour les mêmes raisons, il est aussi connu et utilisé sur l’île de Djerba.

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(Photo : une charfiya à Djerba)




Nouvelles normes hôtelières : promesse tenue

Le projet de nouvelles normes hôtelières entre dans sa phase finale et répond ainsi à une recommandation majeure des Assises du Tourisme tenues en 2017.

 

En l’absence de normes hôtelières internationales communes, les destinations sont entrées ces dernières années dans une véritable course à la classification et à l’acquisition de normes (type ISO) et de labels (écologique, handicaps…).

Si la classification des hôtels (en nombre d’étoiles) n’est obligatoire que dans quelques pays (Espagne, Italie…), et volontaire dans d’autres comme la France, elle reste partout une prérogative de l’administration du tourisme – pour la France, Atout France avec des contrôles par des sociétés privées sous accréditation COFRAC (comité d’accréditation). Volontaire ou obligatoire, la classification en étoiles combine, selon les pays, les exigences minimales en matières d’installations et de qualité de service.

Dans ce contexte, les labels viennent en complément des exigences minimales de la classification (en France, une dizaine de labels sont gérés par l’AFNOR).

En Tunisie, « les normes hôtelières de 2005 et antérieures n’intègrent pas de critères liés à la qualité de service », constatait le rapport final des Assises du Tourisme tenues en 2017,  recommandant une « refonte du cadre réglementaire de classement des hébergements touristiques… ».

C’est désormais chose faite avec l’annonce ce matin par le Ministre du Tourisme, Habib Ammar, de la fin des travaux du comité de pilotage des nouvelles normes hôtelières. Un comité qui se penchera désormais sur la préparation du Décret instaurant ces normes.

Cette annonce vient après plus de deux ans de travail et succède à la réunion d’information organisée le 5 décembre 2019 par l’ONTT et la FTH.

Ces nouvelles normes constituent une véritable “mise en compétitivité” de nos hôtels puisqu’elles ajoutent à la quantité et la qualité des équipements, les 3 critères de la qualité de service, de l’application des bonnes pratiques dans le respect de l’environnement, et de l’accessibilité des personnes à besoins spécifiques.

De plus, et en reconnaissance de la légitime diversité au sein d’hôtels d’une même catégorie, les nouvelles normes instaurent, à côté de critères obligatoires minimaux, d’autres dits obligatoires-compensables ainsi que des critères facultatifs. Les notes reçues sur l’ensemble des critères s’additionnent pour permettre la classification.

Gage de transparence, les hôtels optant pour la nouvelle classification pourraient bientôt le faire via une plateforme dédiée à leurs démarches.

Au vu des difficultés actuelles des hôtels tunisiens, la généralisation de ces nouvelles normes ne sera obligatoire qu’après une période de deux à trois ans, en négociation actuellement entre la FTH et le ministère.




Lancement du programme de formation dans le tourisme

Le Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Habib Ammar, a donné aujourd’hui, à l’Institut de Sidi Dhrif, le signal de départ du programme de recyclage de 1250 employés du secteur (hôtellerie, agences de voyages et guides touristiques).

Ce programme, mis en place avec la coopération allemande GIZ, durera deux mois et pourrait se prolonger pour intégrer un plus grand nombre d’employés. Il s’inscrit, a précisé Habib Ammar, dans le cadre de la préparation de la reprise du secteur, laquelle fait l’objet actuellement d’intenses échanges avec les professionnels pour en définir les axes prioritaires.

Concernant l’hébergement alternatif, objet de polémiques ces derniers temps, le Ministre a confirmé que le projet de réaménagement du cadre juridique de ces hébergements est en cours par une commission qui lui est dédiée, et dont les propositions seront soumises à l’ensemble des intervenants d’ici le mois d’avril.