L’OMT appuie la relance du tourisme tunisien

Sur invitation du Ministre du Tourisme, Habib Ammar, le secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, effectue en ce moment une visite en Tunisie qui a donné lieu à la signature d’un accord de coopération technique en partenariat avec la Banque européenne de développement (BERD). Ce protocole d’accord porte notamment sur la relance du tourisme tunisien et le soutien à la stratégie de développement du tourisme intérieur et régional.




Le Tunisia Hospitality Symposium en hybride

Pour sa 4e édition, le Tunisia Hospitality Symposium se tiendra les 24 et 25 novembre en présentiel limité et à distance. Il débutera demain mardi par le workshop hybride Future2job2020, qui se tiendra à l’IHET Sidi Dhrif à partir de 12h30.

La conférence habituelle de THS se tiendra mercredi 25 novembre (à partir de 9h30) sous le thème « Le tourisme à l’ère du New Normal, transformation ou disruption ». Cette conférence verra la participation du Ministre du Tourisme, du Secrétaire Général de l’OMT ainsi que d’autres experts du tourisme.

On peut participer et suivre le déroulement de l’événement sur les liens suivants :

Workshop Future2job (24 nov. 2020 à  12:30 AM Tunis)
Lien ZOOM : https://us02web.zoom.us/j/86042664426?pwd=bitUV0xpV0piOXJNdE5GL29kYjJMZz09
ID réunion : 86 042 664 426 – Mot de Passe : 902084

Conférence THS (25 nov. 2020 à 09:30 AMTunis)
Lien ZOOM : https://us02web.zoom.us/j/84480916340?pwd=ZkI2WFNDMENlVCt0WURIMmM5WmQwZz09
ID réunion : 84 480 916 340 – Mot de Passe : 580370




Etude FTH : des constats et des partis pris

La FTH a présenté aujourd’hui une étude sur l’impact de la crise COVID 19 sur l’hôtellerie ainsi que sur l’économie nationale. Une présentation qui révèle le lourd bilan social de la crise, mais aussi des maladresses dans la méthodologie de l’étude elle-même.

 

L’étude se base sur deux hypothèses. L’une qu’on appellerait de “statu quo global et sectoriel” et l’autre de “réformes globales et sectorielles”, l’une et l’autre se référant aux propositions de la FTH pour réformer le secteur, à savoir :

« – généralisation des incitations à l’investissement pour englober la restructuration des hôtels ;
– adoption des propositions de la FTH dans la loi des Finances 2021 ;
– adoption des chèques vacances pour relancer le tourisme intérieur ».

L’impact de la crise serait, selon l’étude, la perte de 27000 emplois permanents d’ici la fin de cette année.
Selon les scénarios envisagés, la valeur ajoutée de l’hôtellerie n’augmenterait que de 33% en 2021 (contre une croissance de 1% de l’économie nationale) dans le cas de “non réformes” et de 250% dans la seconde hypothèse (contre 7% de croissance pour l’ensemble du pays).

Si les résultats de cette étude servent certainement à rappeler le prix social élevé que paierait le pays suite à cette crise, on aurait voulu la voir prendre aussi en considération une troisième hypothèse médiane (ou “réaliste” en langage budgétaire) par rapport aux deux hypothèses envisagées.
Ceci d’autant plus que la proposition des “chèques vacances” pour dynamiser le tourisme intérieur telle qu’elle est proposée par la FTH soulève de multiples questions, dont celles-ci :

– Pourquoi, dans cette proposition, la FTH n’envisage-t-elle que la voie d’une société privée en charge des chèques vacances, alors que l’unique pays à l’appliquer, celui qui l’a inventé en 1982 et qui le fait bien fonctionner à ce jour, la France, a opté pour la solution d’une agence publique (ANCV) dotée d’une mission de service public notamment pour financer le tourisme social en y consacrant un fond de 26 millions d’euros ?

– Que peut reprocher la FTH à un organisme public (EPIC) qui paie des impôts et verse une partie de ses bénéfices à un fonds de Tourisme social de 26 millions d’euros ?

– Pour un pays comme le nôtre où le premier frein aux vacances est le pouvoir d’achat, pourquoi choisir la solution la plus coûteuse pour les hôtels en privilégiant un opérateur privé de chèques-restaurant du type Sodexho, Edenred ou Natixis, dont la commission de décaissement avoisine les 8%, contre un organisme public dont la commission est de 1% à 2,5% ?

– Et au-delà de la forme à adopter pour cet organisme d’émission des chèques vacances, comment peut-on envisager sérieusement de mettre en place une telle réforme en 2021 et de la faire figurer dans la loi des Finances 2021 ? A moins que la part patronale du chèque vacances ne soit ni déductible des bénéfices, ni exemptée de charges sociales.

Nous y reviendrons.

Lotfi Mansour

 

 

 

 

 

 

 

 




Les voyages organisés de résidents autorisés pour le Sud

Cinq décisions d’ordre social, six d’ordre économique et trois en faveur du tourisme saharien : tel est le résultat du CMR tenu le 6 courant et de la réunion tenue ce matin entre le Chef du Gouvernement et le Ministre du Tourisme et de l’Artisanat.

Lors de la conférence de presse qu’il a tenue aujourd’hui, Habib Ammar, Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, a annoncé les décisions suivantes :

Mesures d’ordre social

  • prise en charge par l’Etat des contributions patronales pour le 4e trimestre 2020 ainsi que les deux premiers trimestres de 2021 pour les salariés mis au chômage technique par des entreprises touristiques « momentanément en cessation d’activité totale ou partielle » ;
  • octroi d’une prime mensuelle de 200 dinars pour les salariés mis au chômage technique ainsi que pour les guides touristiques ;
  • faire bénéficier les salariés mis au chômage technique d’un programme de recyclage selon accord entre les fédérations professionnelles et l’Agence des Métiers du Tourisme. Le coût de ce programme sera exceptionnellement pris en charge par le Fonds de Compétitivité FODEC. Les bénéficiaires recevront à la fin de leur formation une prime de présence de 300 dinars ;
  • échelonnement du principal de la dette envers la CNSS à hauteur du 3e trimestre de l’année en cours, avec exemption des pénalités de retard en cas de règlement du principal de la dette ;
  • suspension des poursuites contre toute entreprise ayant respecté le calendrier de cet échelonnement.

Mesures d’ordre économique

  • exemption des agences de voyages de leur contribution au FODEC (2 dinars par siège) pendant six mois à compter du 1er janvier 2021 ;
  • report pour les entreprises du tourisme et de l’artisanat du règlement de l’IS relatif aux exercices 2019 et 2020, et ce jusqu’au 31 décembre 2021 avec échelonnement des paiements à partir de janvier 2022 ;
  • réouverture exclusive aux entreprises du tourisme de la plateforme de soutien en ligne ;
  • rédaction d’un avenant à l’accord SOTUGAR pour le rendre conforme aux décisions du CMR du 30 avril 2020 et notamment concernant le plafond de crédit d’un million de dinars par entreprise ;
  • ajouter plus de souplesse dans l’application des mécanismes de garantie des crédits bancaires accordés aux entreprises du tourisme ;
  • prorogation de la ligne de crédit de 10 millions de dinars en faveur des artisans à l’année 2021.

Mesures en faveur du tourisme saharien

  • autorisation des voyages organisés pour le tourisme saharien sous condition de l’application du protocole sanitaire et de maintien des « groupes encadrés » ;
  • lancement d’un programme promotionnel pour le tourisme local jusqu’au 31 mars 2021 qui sera financé par le FODEC ;
  • lancement d’un programme de soutien aux liaisons aériennes avec l’aéroport de Tozeur en vue des réservations de vacances dans le Sud tunisien, qui sera financé aussi par le FODEC.

Le Ministre a indiqué par ailleurs la formation d’un comité interministériel comprenant les ministères de l’Economie, des Finances et du Tourisme ainsi que la Banque Centrale pour traiter des problèmes structurels du secteur, et notamment celui de l’endettement. Ce comité devrait proposer ses solutions dans un délai de 3 mois.

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