Abdellatif Hmam, nouveau DG de l’ONTT

Abdellatif Hmam, PDG du Cepex, est nommé Directeur Général de l’ONTT. Il remplace à ce poste Wahida Djaït qui pourrait être nommée prochainement à la tête d’une représentation de l’Office du tourisme à l’étranger. La passation officielle doit avoir lieu le 23 mars.




Echos de l’ITB Berlin

L’espoir est permis

Malgré la faiblesse des ventes d’hiver dues notamment au recul de Thomas Cook, malgré l’agressivité tarifaire des hôteliers turcs qui cherchent à compenser la chute du marché russe, le marché allemand recèle quelques raisons d’espérer. Le maintien des ventes de DER Touristik et le renforcement de TUI sur la Tunisie laissent espérer une saison moins difficile que prévu.

En effet, l’année 2015 verra le retour de TUI Fly sur la Tunisie : on parle de 20 rotations sur le continent et 9 sur Djerba, où va ouvrir le nouveau Robinson Rimel (ex Aldiana).
La question reste de savoir s’il s’agit là d’un réel retour en grâce de notre destination chez le leader des TO allemands, qui s’est contenté ces dernières années du rôle d’outsider avec seulement 30 000 clients en 2014, contre 162 000 pour Thomas Cook et 136 000 pour DER Touristik.

L’aérien : un goulot d’étranglement

A plus long terme, la destination Tunisie doit trouver les bonnes réponses à l’accentuation de la concurrence (notamment celle de la Grèce et de la Turquie) et à son absence sur le marché des packages dynamiques, faute d’accord sur l’Open Sky. Sur un marché allemand où la part des TO est réduite à 30%, le package dynamique tire la croissance, même celle des TO classiques à l’image de DER Touristik. Son directeur en Tunisie, Foued Lajmi, nous déclare : « Non seulement nous souhaitons l’Open Sky sur la Tunisie, mais nous n’attendons que ça et nous nous y préparons ».

En effet, la réactivité de Nouvelair et la prise de risque de Tunisair (qui accepte de la part des TO des allotements sans risque financier à 14 jours avant le départ) ont des limites, que seul l’Open Sky pourrait résoudre.
Le retrait annoncé d’Air Berlin, qui desservait Djerba et Enfidha depuis plusieurs villes allemandes et notamment Düsseldorf, est un des problèmes sur lesquels on devrait se pencher tout de suite.

LM

Le stand de la Tunisie.

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Le stand de Nouvelair.

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Le stand de Tunisair.

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Le stand du groupe El Mouradi.

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Un tisserand sur le stand de la Tunisie.

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Allemagne : coup dur pour Tunisair

Le départ du partenaire historique de Tunisair Thomas Cook est un coup dur, que le début de collaboration avec TUI ne compensera pas.

C’est juste avant le salon ITB que Tunisair a appris la nouvelle du dernier délestage des sièges charter réservés par Thomas Cook. En effet, le groupe allemand, déjà passé de 50 000 sièges en 2014 à 15 000 sièges en 2015, vient de réduire encore ce nombre à moins de 4000 sièges.

Chez Tunisair Allemagne, le Directeur Sami Blidi ne semble pas inquiété outre mesure par cette annonce, et table sur un maintien de résultats de 2014 avec la programmation de 25 vols réguliers par semaine pour cet été. Un trafic régulier qui représente désormais 90% de l’activité de Tunisair Allemagne contre 70% l’an dernier. Malgré l’arrivée chez Tunisair de TUI, qui a programmé quelque 7000 sièges avec Tunisair sur Enfidha à partir du mois de juin, la compagnie nationale se trouve dans l’obligation de s’adapter plus qu’elle ne le faisait auparavant à un marché en perpétuelle recomposition.

Photo : Hassen Hajjem (à gauche) et Sami Blidi, de Tunisair Allemagne.




Un circuit des artisans de la médina

Les 13 et 14 mars, l’ASM proposera au public un circuit de visite d’ateliers d’artisans à travers la médina de Tunis. L’Association de sauvegarde de la médina distribuera un plan avec la localisation des maîtres-artisans qui ont accepté de participer à l’opération et d’expliquer leur travail. On pourra aussi, à Dar Lasram, voir à l’œuvre des artisans peu connus comme un sculpteur sur plâtre.

Cet événement, appelé “Histoires d’artisans”, sera clôturée par plusieurs ateliers animés par un fabricant de oud et des artistes calligraphes travaillant à l’ancienne, avec calame et encre 100% naturelle (calligraphie arabe, maghrébine et ottomane).
Une exposition sur la chéchia, une exposition-vente d’objets inédits résultant de la collaboration entre des artisans et des designers sont également au programme.

Voir l’ASM sur Facebook.

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Humeur de Berlin (2) : honni soit qui mal y pense

C’est écrit noir sur blanc dans l’analyse du marché allemand réalisée par l’ONTT : l’avenir est au X. X quoi ? X comment ? Lisez plutôt : « Les TO du dynamic packaging, dénommés aussi TO X, ont marqué une progression significative à tel point que les grands groupes sont aussi devenus très forts dans la production X grâce à des systèmes mixtes. »

Ce charabia n’a a priori aucun rapport avec les mœurs allemandes. Il veut dire simplement que les TO classiques se sont, comme nous l’écrivions dans notre article “Open sky : il y a urgence”, convertis au packaging dynamique en même temps qu’ils ont augmenté les hôtels et les avions sous leur propre label.

Quand on sait que le lobby tunisien de ces mêmes TO continue à militer pour un report de l’accord du ciel ouvert, quand on sait que ces TO abandonnent une à une nos compagnies nationales pour leurs propres compagnies aériennes, quand on sait enfin que la plupart de nos hôteliers et agents de voyages ne connaissent du X que sa version interdite aux moins de dix-huit ans, on peut craindre le pire pour notre tourisme.

Lotfi Mansour, à l’ITB Berlin




Humeur de Berlin : de la hauteur sur un tas d’immondices

C’est incontestable, nos ancêtres ont toujours raison. Il semble qu’ils aient, Dieu les bénisse, inventé le dicton “al aloua ala chafet khandak” rien que pour Tunisair.

Mardi 3 mars, vol TU788 Tunis-Berlin. Un vol supposé direct, mais qui fait escale à Bruxelles. Un vol sans repas pour cause de grève du catering. Il est aussi sans sucre pour les cafés, pour cause de va te faire voir ailleurs. Il est enfin sans bière, parce que c’est comme ça et pas autrement.

767 dinars, soit plus de 350 euros pour rallier Tunis à Berlin, alors que le Paris-Barcelone est affiché à 35 euros chez Transavia (“le prix d’un sac”, comme dit sa pub). Le pire, c’est d’être obligé, à la fin de ce voyage, d’écouter le commandant de bord réciter comme si de rien n’était : « Nous espérons que vous avez passé un agréable voyage avec Tunisair ». Et c’est à ce moment que j’explose en mon for intérieur : « Il fait de l’humour noir ce c… ». Un pur exemple de ce qu’est devenu Tunisair : la suffisance et l’incompétence réunis.

Un tel voyage donne envie de paraphraser Léo Ferré : « il faut que je vous dise avant que tout ne se perde, Tunisair c’est de la merde ».

Lotfi Mansour, à l’ITB Berlin