Le Tourisme magazine : un nouveau cycle

Letourismemagazine.com devient mon blog personnel, ou, plus exactement, assume ce qu’il est déjà devenu ces derniers temps. Je devais cette clarification à ceux qui me font l’honneur de me lire puisque je compte désormais me consacrer à mes activités de consultant et que je n’aime pas trop le mélange des genres. Donc, je ne suis plus journaliste.

A ceux qui me suivent (qui m’aime me suive ?), je voudrais faire une confidence et une promesse.

La confidence est que mon film préféré n’est pas “Le Parrain” de Coppola, mais “Nous nous sommes tant aimés” de Scola… (les moins jeunes comprendront).

La promesse est que j’essaierai mieux que par le passé de faire “des compromis mais jamais de compromissions”, et que je continuerai à penser comme Bernanos que “le scandale n’est pas de dire la vérité, c’est de ne pas la dire tout entière, d’y introduire un mensonge par omission qui la laisse intacte au dehors, mais lui ronge, tel un cancer, le cœur et les entrailles”.

A bientôt.

Lotfi Mansour

 




Le Ministre du Tourisme s’enquiert de l’avancement du TCB

Mohamed Moez Belhassine a reçu le 13 décembre Lotfi Mansour, initiateur du projet Tunisia Convention Bureau (voir notre article), en présence de Jamel Bouzid (DG de l’ONTT par intérim) et de Lotfi Mani (Directeur Central de la Promotion) afin de s’enquérir des objectifs et de l’avancement dudit projet.

Le Ministre du Tourisme et de l’Artisanat a insisté, lors de cette entrevue, sur la nécessaire représentativité du TCB. Celui-ci, a-t-il souligné, « devrait faire adhérer le plus grand nombre de professionnels du secteur et notamment ceux des régions qui représentent un véritable gisement pour les incentives et les évènements ».

Photo : la rencontre du 13 décembre avec Mohamed Moez Belhassine, Ministre du Tourisme et de l’Artisanat (au centre). De gauche à droite : Lotfi Mani (Directeur Central de la Promotion), Lotfi Mansour (MCM) et Jamel Bouzid (DG de l’ONTT par intérim).

Concernant la collaboration du futur TCB avec l’Administration du Tourisme, le Ministre a accueilli favorablement l’idée d’une commission mixte TCB/ONTT comme cadre de coordination des actions à mener pour la relance du secteur MICE et de la destination sur les marchés internationaux. Il a recommandé, en outre, de coordonner au préalable avec les Ministères concernés.

Mohamed Moez Belhassine a indiqué que ce projet se devrait de tirer les leçons des précédentes expériences de regroupement, en distinguant notamment « l’activité du groupement, qui est au service de la promotion de la destination et du secteur MICE, et celle de ses membres, tout en sachant que le succès du TCB rejaillira forcement sur le développement des entreprises qui le forment ».

Lotfi Mansour a confirmé au Ministre du Tourisme la concordance de vues des membres du TCB avec cette approche. Elle sera à l’ordre du jour de la prochaine réunion élargie du TCB qui se tiendra au mois de janvier prochain.




Mourad Khéchine attaque en justice le tourismemagazine.com

Le patron des hôtels Les Orangers nous poursuit pour diffamation suite à notre article concernant la tentative de saisie d’un avion de Condor, filiale de Thomas Cook, en octobre dernier.

 

En tant que responsable légal du journal letourismemagazine.com et auteur de l’article « Avion Condor : l’enfer est pavé de bonne intentions » publié le 13 octobre 2019, je porte à la connaissance de nos lecteurs que j’ai comparu hier devant la Brigade Criminelle suite à une plainte de M. Mourad Khéchine mettant en cause mon article précité.

En attendant que la justice se prononce, je me permets de souligner que les arguments de M. Mourad, aussi khéchine soit-il, sont bien maigres. Pire, le plaignant est allé jusqu’à se plaindre de la mention dans notre article de « la séquestration de clients » par ses soins, sujet que nous n’avons jamais évoqué ni dans l’article incriminé ni dans aucun autre article.

Ainsi, je considère cette plainte pour « diffamation et propagation de fausses nouvelles » comme abusive et assimilable à une tentative d’intimidation d’un journaliste dans l’exercice de son métier, d’autant plus que M. Khéchine n’avait pas voulu user de son droit de réponse.

De même, je me réserve le droit d’intenter un procès à l’égard de M. Khéchine selon les termes des articles 12, 13 et 14 du Décret-loi n°2011-115 du 2 novembre 2011 relatif à la liberté de la presse, de l’imprimerie et de l’édition.

Lotfi Mansour




Réformer le tourisme tunisien : un livre pour le dire

A moins d’être réformé, le tourisme tunisien est voué à un recul certain. Pour qu’il survive, il faut enterrer nos anciens modes de gestion et de promotion, explique ici Lotfi Mansour qui vient d’y consacrer un livre sous le titre «Le tourisme est mort, vive le tourisme !».

 

L’année 2015 était une vraie «annus horribilis» pour qui suit le tourisme tunisien. D’abord, il y a eu ce cri – «Le tourisme est mort ! c’en est fini du tourisme !» – d’un agent de voyages tunisien après l’attentat du Bardo. Un cri qui a suscité chez nous de nombreuses protestations indignées à l’encontre du journal Libération qui l’avait rapporté.

Ensuite, il y a eu la publication de l’index de compétitivité du tourisme par le Forum Economique mondial où la Tunisie est classée au 133e rang sur 144 pays pour la gestion de son image. Enfin, on a eu droit à l’attentat de Sousse, suivi des chiffres du World Travel & Tourism Council qui prédisaient un recul certain du tourisme tunisien à l’orée de 2026…

Comment répondre à autant de mauvaises nouvelles quand on a vécu les 20 dernières années par et pour le tourisme ? Que faire quand elles émanent d’institutions aussi crédibles que le Forum de Davos et le WTTC ? Mon choix a été de commencer un voyage à travers les chiffres et les politiques menées depuis une vingtaine d’années pour y voir clair. Un voyage qui a abouti à ce livre, «Le tourisme est mort, vive le tourisme !» et qui s’est construit autour des constatations suivantes :

  • nous ne connaissons pas grand chose du poids réel de notre secteur faute d’un Compte Satellite du Tourisme (CST), recommandé depuis 2002 et dont l’instauration est «décidée» depuis 2010. L’OMT (Organisation Mondiale du Tourisme) semble avoir tiré les conclusions d’une telle mauvaise volonté de la Tunisie puisqu’elle a choisi, en février dernier, l’Algérie pour le lancement de son premier programme de renforcement des capacités statistiques au Maghreb. Laquelle Algérie s’engage à mettre en œuvre le CST d’ici 2019 ;
  • les signes d’essoufflement du tourisme tunisien datent bien du début des années 2000, avec une baisse continue de la durée de séjour qui est passée en dessous de la barre des 5 jours en 2009 pour tomber à 2,7 jours en 2015. Une baisse qui touche aussi bien les Européens que les Maghrébins, et notamment les Algériens dont la durée de séjour est passée de 1,6 en 2009 à 0,9 jours en 2015. La Tunisie est de moins en moins capable de retenir ses visiteurs ou, comme le diagnostiquent les spécialistes, elle perd de son «attractivité», une notion mesurable et qui se trouve aujourd’hui au cœur des politiques touristiques des grandes destinations. La mollesse des politiques menées depuis 20 ans n’a pas pu créer une croissance suffisante pour compenser cette baisse de la durée de séjour et son corollaire, la stagnation sinon le recul des recettes touristiques.

D’où les propositions :

  • une meilleure mesure de l’impact économique du secteur et l’adoption rapide du Compte Satellite du Tourisme ;
  • un objectif de croissance au moins égal à celui de nos principaux concurrents pour les 10 prochaines années ;
  • un engagement dans le e-tourisme ;
  • un nouveau pacte de gouvernance du secteur pour une amélioration de sa compétitivité, un pacte qui suppose de remettre au centre de notre action l’amélioration de l’attractivité de la destination et des régions. Une telle amélioration passerait par une meilleure visibilité de l’offre culturelle, la création de marques-régions et le développement des filières.

Quid du plan de développement 2016-2020 annoncé par le Ministère du Tourisme ?

Malheureusement, l’optimisme affiché par ce plan, qui suppose une croissance de 14% par an des arrivées de touristes, est déjà mis à mal par les résultats de l’année 2016 où les arrivées n’augmentent que de 6% (malgré une année 2015 catastrophique) tandis que le secteur, selon la BCT, enregistre en 2015 et en 2016, et pour la première fois de son histoire, une contribution négative au PIB (–0,5% et –0,1%).

Lotfi Mansour

 

«Le tourisme est mort, vive le tourisme !» par Lotfi Mansour
Publié par Dad éditions, prix : 19,500 DT.
En vente à partir du 16 mars dans toutes les bonnes librairies ou auprès de MCM (port gratuit), tél. : 70 858 244/246.