Michel et René : même combat ?

Arrêt sur image : le Ministre du Tourisme et le comédien ont sans doute beaucoup de choses à se dire…

 

« Tout de suite on m’a catalogué, on m’a remis une étiquette : l’étiquette que j’avais quand j’avais 12 ans, 15 ans, 16 ans, 17 ans. Je suis devenu le “juif-tun” de service, il m’ont refait souffrir encore… » Ainsi s’emportait Michel Boujenah en 2015 contre ses collègues acteurs français… et ainsi aurait pu s’exprimer René Trabelsi après sa nomination au Ministère du Tourisme.

A moins qu’il n’ait envie de s’exclamer, comme le même Michel Boujenah, alias Bajou dans le film “Le Nombril du monde” – histoire d’un entrepreneur “juif-tun” au temps du Protectorat français : « Ena Françaoui ?! Ena ?! »

Michel comme René sont si tunisiens qu’ils n’ont « pas besoin de le dire, ça se voit trop » : conseil en forme de boutade donné jadis par un comédien à Michel Boujenah. Finalement ce dernier pourrait souffler à René sa propre devise de vie : « Fais ton métier, donne, écris des histoires. Sois généreux, mais ferme ta gueule, arrête de leur dire que tu as besoin d’être aimé. »

Lotfi Mansour

Photo : René Trabelsi et Michel Boujenah le week-end dernier au siège de l’OIF à Paris.