On se relèvera

Le tourisme n’est pas fini, il va juste renaître.

 

Après Paris, Bruxelles, Stockholm ou In Aminas, le terrorisme vient de frapper Tunis en son cœur, au musée du Bardo, symbole de son enracinement méditerranéen. Le coup est dur pour la Tunisie et son tourisme ; il est plus dur encore pour les familles des disparus tunisiens et étrangers. Mais aussi dur soit-il, il ne pourra pas, il ne devrait pas signifier « la fin de la Tunisie » ni « la fin de son tourisme ». A la différence des trois dernières années, la Tunisie et son tourisme peuvent compter sur une volonté et une solidarité commune de la majorité écrasante du peuple, du gouvernement et des professionnels d’un secteur qui a commencé à faire le ménage en son sein.

Cette volonté, comme semble le suggérer le Président de la République, ne pourra s’accommoder de demi-mesures : « Il faut les rayer de la carte », a-t-il déclaré. Pour une éradication totale du fléau du terrorisme, l’engagement de l’Etat et des ses représentants doit être aussi totale au service de cet objectif. Dans ce sens, il n’est pas admissible de voir le vice-président de l’Assemblée du peuple aller à la rencontre du premier prédicateur du terrorisme.

Notre espoir est de voir la solidarité s’exprimer chez nos partenaires occidentaux qui semblent se payer de mots en nous félicitons de « la réussite de notre processus démocratique », tout en orientant les investissements vers d’autres cieux.

Concernant le tourisme, le hasard a voulu qu’hier seulement se tienne un Conseil ministériel restreint consacré au tourisme, le premier depuis plusieurs années (voir notre article), lequel a affirmé l’importance du tourisme local mais aussi régional notamment avec l’Algérie. Pour les autres marchés, notre espoir est de voir nos partenaires donner tort aux terroristes en maintenant leurs réservations.

Quoi qu’il en soit, le tourisme tunisien repartira de plus belle dans quelques mois, parce qu’il aura clôturé le dossier de l’endettement hôtelier, parce qu’il aura fini la mue de ses structures (restructuration de l’ONTT, création de l’Union des métiers du tourisme…), parce qu’il aura comblé son déficit en liaisons aériennes en réactivant des accords bilatéraux et en entamant une négociation sur l’Open Sky, parce qu’il aura relevé la qualité de ses prestations et de ses hôtels, et, last but not least, parce qu’il a plus que jamais le soutien des Tunisiens. Le tourisme n’est pas fini, il va juste renaître.

LM